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Activités
M a r o c contrastes GSHV 29 mai – 9 juin 2012
14 participants – beau temps quasi intégral – voyage de Genève destination le Maroc - sans histoires … sauf qu’un de nous n’a pas pris son passeport à Lausanne!!!!, sa femme efface la bourde à 100 à l’heure !! Pour nous accompagner durant ces 12 jours, deux guides marocains compétents – des muletiers et un cuisinier à la hauteur – de braves mules chargées souvent comme des mulets!! Des villages très pauvres dans des terres arides et pentues – des chiottes, dans les gîtes, à la turque sans papier, sans chasse d’eau, sans lumière mais … avec leur parfum si particulier, si délicat !! – Un paysage de contrastes – beaucoup de cailloux, beaucoup de poussière, des genêts pour colorier le tableau, de très vieux thuyas aussi des forêts de noyers, quelques taches de neige sur les hauteurs, des sommets à perte de vue, des chemins étroits où, souvent, les caravanes se croisent. Quand ces mules passent devant nous, il faut impérativement se placer du côté montagne, si tu ne veux pas être balancé dans le ravin. Les muletiers qui nous croisent ou nous dépassent sont très gais. Des « bonjour, ça va ??? » On l’a entendu des dizaines de fois. Quel bonheur aussi de trouver quelques gars dans des coins perdus qui nous pressent des jus d’oranges pour 10 dirhams soit un CHF !! un vrai délice et de l’énergie en plus. Pas besoin de se faire prier, mais en prendre deux, tu provoques certainement tes intestins!! Des gîtes d’étapes souvent pas trop accueillants, sombres, avec un confort moindre , on dort sur des paillasses presque propres!!!, les fenêtres sont denrées rares, les tablards sont oubliés, la place pour déposer un sac est quasi inexistante , un lavabo, peut-être deux, afin que tous puissions-nous laver, très peu d’endroits pour suspendre nos habits, nos linges, on a quelquefois des douches, mais le pommeau a été perdu ou volé, quelque fois on a de l’eau chaude… mais pas pour tous, oui, c’est du luxe, chez nous !! On a même dormi dans une chambre qui avait au sol un tapis tendu, une moquette, mais cette moquette débordait sur la porte, si bien qu’il était impossible de fermer la dite porte,. C’est ou l’un ou l’autre, ne pas exagérer !! Dormir la porte ouverte n’est pas indiscret!! Par contre sortir sur la rue durant la nuit est vraiment impossible. La porte principale est cadenassée, et elle est en fer !! On est prisonnier à l’intérieur en espérant que rien de grave n’arrive!! Que dire des muezzins, ces appels à la prière qui raisonnent si fort au fond des vallées, qui nous réveillent avec un martellement de mots graves, comme si on nous engueulait, un bruit vraiment lugubre qui nous donne des frissons, est-ce le diable qui, déjà, nous en veut? alors que c’est nous qui ne comprenons rien à leur coutume. Et la poussière dans tout cela, on en a avalé des kg, nos chaussures sont si méconnaissables qu’un de nous n’a pas trouvé les siennes !! et c’était le premier jour de trek! A chaque repas, nous avions le traditionnel thé de menthe, mais avant cela, nous devions nous laver les mains, savon et linge étaient à notre disposition, mais avant cela aussi, on enlevait nos chaussures, c’était un vrai bonheur de faire bouger nos doigts de pieds en plein air !! Le thé de menthe, on le verse haut, ça nous dégage son parfum à la hauteur de nos narines, délicieux parfum et avec un ou deux sucres, on se régale alors à le déguster !!Là aussi, des traditions positives à relever! Nous avions souvent des légumes pour le repas, magnifiquement bien présentés, on en avait plus qu’assez!! quelquefois des œufs, des omelettes, une fois même des pommes frites , du thon ou des sardines et comme dessert des fruits, souvent de succulents melons, des pastèques, ou des oranges ! Quelle santé ! Ne pas oublier les fruits secs marocains si appréciés lors d’une pause. Une poignée d’un généreux mélange et c’était parfait pour la suite!!
Le programme de marche que l’on nous avait proposé était bien corsé, 5 à 6 heures d’efforts avec de jolis dénivelés. Le jour du Toubkal, le sommet, on a marché environ 9 heures effectives. Depuis le refuge situé à 3.200 m. d’altitude, nous devions traverser une rivière à gai à peine partis !! La première difficulté sérieuse. Ensuite beaucoup de caillasse puis le chemin semble invisible sur quelques centaines de mètres. Pas évident pour tous!
Enfin, le soleil se lève bien après nous. Les sommets s’embrasent, il fait grand beau. Après plus de trois heures de marche on aperçoit le sommet. Nous avons encore plus d’une heure de marche, on voit des randonneurs redescendre sur le fil de l’arête. On progresse lentement, Abdoul donne le rythme, un rythme lent qui nous permet de respirer aisément. A plus de 4.000 m. de petites fleurs blanches nous accueillent. Magnifique, nous sommes comblés. Nous arrivons tous groupés au sommet. Roland pleure de joie et on le comprend. Nous sommes tous émus.. Les muletiers qui nous ont accompagnés et aidés nous préparent un gentil lunch, à 4.000 m. excusez du peu!!! Puis, il faut penser à redescendre. Tout ça va être long et fatigant, beaucoup de dalles avec des cailloux dessus… on n’aime pas du tout. Heureusement, nous avions mis les gants pour protéger nos mains, ce n’était pas de trop!! L’arrivée au Refuge du Toubkal est aussi une nouvelle victoir! Tout le monde est sain et sauf, merci mon Dieu !! Une bonne nuit pour récupérer sera la bienvenue. Maintenant, expliquez-moi comment et pourquoi les malvoyants sont plus rapides que nous pour préparer les sacs le matin avant de partir ! La dernière étape avant Marrakech fut splendide, malgré la fatigue, la descente dans le lit d’une rivière fut accompagnée par des chants de rossignols qui venaient tout droit du paradis, des végétations merveilleuses, on retrouvait gentiment la civilisation, la pleine, d’autres bruits. Marrakech nous offrait ses parcs, jardins, ses mosquées, sa vieille ville avec ses remparts, ses souks avec des dizaines de scooters un peu fou, mais notre cœur était toujours à la montagne. Celle que l’on aime.
Bravo à tous, un merci tout spécial pour les deux organisateurs Pierre et Roland, vous nous avez régalés durant tous ces jours. Quel travail de tout préparer ce trek dans le Haut Atlas.
Merci aussi à Carole, Armande, Janine, Vincent, Thierry, Michel, René, Dorota, Maria, Marie-Louise et Jean qui ont eu la chance de vivre ces 12 jours dans le Haut Atlas.
Alain Bogdanski, le 15 juin 2012
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